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Dépêches de la Lotte
5 mars 2008

L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery

livre_eleganceHerisson

Une amie m’a offert ce roman que je viens tout juste de finir. Même s’il faisait partie de mes priorités bibliomachiques, j’ai mis un peu de temps avant d’entamer sa lecture et je regrette de ne pas l’avoir dévoré plus tôt !

Quoi de plus naturel pour vous raconter l’histoire que de vous extraire la quatrième de couve :

« Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. »

« Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. »

L’auteure met en scène deux narratrices qui prennent successivement la plume pour donner leur vision du monde et surtout des occupants de l’immeuble où elles résident. Chacune tente de cultiver son jardin secret, de passer inaperçue et de ne pas se faire démasquer ; et cela, jusqu'à l’arrivée d’un nouvel occupant dans l’immeuble qui va bousculer l’ordre établi des choses.

J’ai beaucoup aimé cet ouvrage même si j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Au début, j’ai eu peine à comprendre où Muriel Barbery voulait nous amener. Mais une fois que les protagonistes étaient bien installés dans leurs rôles, j’attendais avec impatience de savoir comment elles allaient vivre telle ou telle péripétie et quelles espiègleries elles allaient bien pouvoir inventer.
Ce livre est a mi chemin entre la satire sociale et la réflexion philosophique tout en restant très abordable au niveau de la lecture. Je le qualifierais de cérébral dans le sens ou il s’agit de rapport entre des individus et leur environnement et des rapports aux autres mais pas intello pour un sous !
En outre, il offre un bon moment de détente et de distraction, sans oublier qu’il est aussi plein d’humour. Voilà un Gallimard qui mérite bien son prix des libraires 2007 !



Note5_5

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